Catéchèse sur la vraie humilité, du Pape François 5ème et dernière partie (extraits)

14 février 2015

              Frères, ces maladies et ces tentations sont naturellement un danger pour tout chrétien et pour toute curie, communauté, congrégation, paroisse, mouvement ecclésial, etc… Et elles peuvent frapper au niveau individuel ou communautaire.

 Il faut être clair : seul l’Esprit Saint – l’âme du Corps mystique du Christ, comme l’affirme le Credo de Nicée-Constantinople : « Je crois en l’Esprit Saint qui est Seigneur et qui donne la vie » – guérit toute maladie. C’est l’Esprit Saint qui soutient tout effort sincère de purification et de bonne volonté de se convertir. C’est lui qui nous fait comprendre que tout membre participe à la sanctification du Corps et à son affaiblissement. C’est lui le promoteur de l’harmonie : “ipse harmonia est”, dit saint Basile. Saint Augustin nous dit : « Tant qu’une partie adhère au Corps, sa guérison n’est pas désespérée. En revanche, ce qui a été taillé ne peut être ni soigné ni guéri ». La guérison est aussi le fruit de la conscience de la maladie et de la décision personnelle et communautaire de se soigner en supportant le traitement avec patience et persévérance.

 Nous sommes donc appelés (…) pour tout le temps de notre service et de notre existence – à vivre « dans la vérité de l’amour, nous grandirons pour nous élever en tout jusqu’à celui qui est la Tête, le Christ. Et par lui, dans l’harmonie et la cohésion, tout le corps poursuit sa croissance, grâce aux articulations qui le maintiennent, selon l’énergie qui est à la mesure de chaque membre. Ainsi le corps se construit dans l’amour » (Ep 4, 15-16).

 Chers frères!

 J’ai lu un jour que « les prêtres sont comme les avions : ils sont dans les journaux quand ils tombent, mais ils y en a tant qui volent ; beaucoup critiquent et peu prient pour eux ». C’est une phrase très sympathique mais aussi très vraie, parce qu’elle souligne l’importance et la délicatesse de notre service sacerdotal et combien de mal peut causer à tout le corps de l’Eglise un seul prêtre qui « tombe ».

Donc, pour ne pas tomber, en ces jours où nous nous préparons à la Confession, demandons à la Vierge Marie, Mère de Dieu et Mère de l’Eglise, de guérir les blessures du péché que chacun de nous porte dans son cœur, et de soutenir l’Eglise et la curie pour qu’elles soient guéries et guérisseuses ; saintes et sanctificatrices ; à la gloire de son Fils et pour notre salut et celui du monde entier. Demandons-lui de nous faire aimer l’Eglise comme le Christ, son Fils et notre Seigneur, l’a aimée, et d’avoir le courage de nous reconnaître pécheurs et ayant besoin de sa Miséricorde et de ne pas avoir peur d’abandonner notre main à ses mains maternelles.

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