Jésus, le Transfiguré

2 mars 2015

« Montons au Thabor avec lui : Jésus est mûr.

L’hostie va être un instant élevée, voici le centre des saints Mystères

L’Homme parfait dans le Christ atteint sa parfaite figure,

Et ses pieds comme d’eux-mêmes se séparent de la terre ;

Les temps sont venus que Dieu enfin couronne Sa création toute entière.

 

Ce qui est vêtement devient comme de la neige,

Ce qui est chair brille comme de la lumière.

La loi et les prophètes aussitôt apparaissent en sa présence.

Comme l’iris où ne manque pas le soleil, et le Fils quand voici le Père :

« Tu es mon Fils bien-aimé en qui j’ai mis ma complaisance. »

Lisons-nous qu’à ce moment notre frère nous ait été changé ?

Son visage, ses yeux, – son cœur ; ses pieds que nous avons touchés ?

 

Rien n’est changé dans le Christ, mais tout est transfiguré.

La figure pleinement répond à la chose figurée.

C’est nous même pour toujours ! C’est notre corps même et c’est notre mesure !

C’est le fils de Marie et de Joseph, et c’est

Où bat le cœur en qui un seul Jésus est fait d’une double nature

La Deuxième Personne de la Trinité qui dit au Père ce qu’Il est.

 

O paroxysme avec Dieu de la parole du Thabor !

Un seul instant, et ce qui passe avec Jésus a passé.

L’homme naturellement passe à son auteur sans la mort,

Un seul instant, et l’homme passe à ce qui n’a pas commencé !

Silence et vaste abandon de la terre qui est quitte et dépouillée !

Et soleil fixe au ciel de ce dur jour où je suis né.

 

O petit astre créateur, terrible à la chair créée,

Quand tout le ciel et la terre se montrent en leur évidente vacuité.

Que m’importe la terre et le monde, et tout ce remplissage de fables ?

Quand Dieu est là et que je suis spéculateur du fait.

Je sais que ce n’est point ma nuit,

C’est le jour qui est véritable.

C’est l’infirme soleil en moi qui veut naître de ce qui est ».

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