C atéchèse sur la vraie humilité, du Pape François 1ère partie (extraits)

6 janvier 2015

       « Avant tout, je voudrais vous souhaiter à tous (…) et à tous ceux qui vous sont chers un Saint Noël et une heureuse Année nouvelle. (…)

 Je désire, avec vous, exprimer mes vifs et sincères remerciements au Seigneur pour l’année qui s’en va, pour les événements vécus et pour tout le bien qu’Il a voulu accomplir, généreusement, par le service du Saint-Siège, en Lui demandant humblement pardon pour les manquements commis « en pensée, en parole, par action et par omission ».Par conséquent, le rapport vivant avec Dieu nourrit et fortifie aussi la communion avec les autres, c’est-à-dire que plus nous sommes intiment unis à Dieu, plus nous sommes unis entre nous, parce que l’Esprit de Dieu unit et l’esprit du malin divise. (…)

 La curie est appelée à s’améliorer, à toujours s’améliorer et à grandir en communion, sainteté et sagesse pour réaliser pleinement sa mission.

 Pourtant, comme tout corps humain, elle est exposée aussi aux maladies, aux dysfonctionnements, aux infirmités. Et ici, je voudrais mentionner certaines de ces maladies éventuelles, maladies curiales. Ce sont des maladies plus habituelles dans notre vie de curie. Ce sont des maladies et des tentations qui affaiblissent notre service du Seigneur. (…)

Je crois que ce catalogue des « maladies » dont nous parlons aujourd’hui nous aidera – sur le chemin des pères du désert, qui faisaient ces catalogues – : (ce sera) un beau pas en avant pour nous tous.

 1. La maladie de se sentir « immortel », « avec l’immunité » ou même « indispensable», en négligeant les contrôles habituels nécessaires. (…) Qui n’est pas autocritique, qui ne se met pas à jour, qui ne cherche pas à s’améliorer, est un corps malade. Une visite ordinaire aux cimetières pourrait nous aider à voir les noms de tant de personnes dont certains pensaient peut-être être immortels, ayant une immunité, et indispensables! C’est la maladie du riche stupide de l’Evangile qui pensait vivre éternellement (cf. Lc 12, 13-21) et aussi de ceux qui se transforment en maîtres et qui se sentent supérieur à tous, et non au service de tous. Elle découle souvent de la pathologie du pouvoir, du « complexe des élus », du narcissisme qui regarde passionnément sa propre image et ne voit pas l’image de Dieu imprimée sur le visage des autres, spécialement des plus faibles et des nécessiteux. L’antidote à cette épidémie est la grâce de se sentir pécheurs et de dire de tout son cœur : « Nous sommes des serviteurs inutiles. Nous avons fait ce que nous devions faire » (Lc 17, 10) ».

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