La Lettre Pastorale de notre évêque

11 septembre 2005

« En marche vers le Jubilé diocésain » : tel est l’intitulé de la lettre pastorale de notre évêque, lettre à travers laquelle il manifeste son désir de nous rejoindre pour nous encourager à nous remettre en route à la suite du Christ. Son appel résonne de manière particulièrement forte en cette année du 40° anniversaire de la création de notre diocèse. Deux traits principaux traversent cette lettre : / ‘appel à la sainteté et / ‘appel à la mission.
L’appel à la sainteté va de pair avec la foi au Christ et le baptême que nous avons reçu en son Nom. Il n’a donc rien de nouveau. Et pourtant, nous vivons dans un monde qui, si l’on ose l’expression, nous « condamne » à être des « spirituels ». La plupart d’entre nous le ressentent avec une vigueur plus grande qu’autrefois : la culture actuelle nous oblige à nous « re-positionner » par rapport à l’Evangile, à « rechoisir » le Christ ; nous ne pouvons plus vivre comme chrétiens simplement par « héritage ». Cette exigence nous requiert de revenir nous abreuver à la Source vive de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie. Elle nous requiert de ré-entendre l’appel à la sainteté que le Christ nous adresse. Le premier mouvement, par conséquent, que notre évêque aimerait nous aider à faire nôtre en cette année jubilaire est un mouvement d’intériorisation de la foi et d’approfondissement de notre lien au Christ dans la prière.

L’appel à la mission constitue le second mouvement. Notre évêque met en relief deux choses à cet égard,. D’abord, il souligne l’espérance que lui donne «la foi, le dévouement, l’abnégation, la générosité, l’esprit missionnaire animant les disciples du Christ dans notre diocèse ». De ce point de vue, notamment quand on pense à tous ces laïcs qui, à St Leu comme ailleurs, donnent de leur temps et de leur personne pour servir l’Evangile dans leur paroisse, dans leur aumônerie… ou dans la société civile, on se dit que jamais peut-être l’Eglise n’a été aussi vivante ! En revanche, et c’est là « un souci quotidien pour l’évêque et ses collaborateurs », la prise en charge des communautés pose de graves questions, notamment du fait du vieillissement et de la diminution du nombre des prêtres…
Le double mouvement qui vient d’être dessiné est magnifiquement résumé dans le « slogan » de cette année jubilaire : «Construisons l’avenir… 11 est don de Dieu». Cette formule n’est paradoxale qu’en apparence : Dieu ne veut rien faire et ne fera rien sans nous ; mais nous, quand nous faisons, souvenons-nous toujours que ce que nous faisons est fondé sur la grâce de Dieu ! Tel est d’ailleurs le difficile point d’équilibre vers lequel nous conduit la foi chrétienne : prise en mains et ouverture des mains ; urgence de notre prise de responsabilité et remise de soi confiante à la grâce de Dieu ; don sans réserve de nous-mêmes et réserve du dernier mot à Dieu seul ! Puisse ce Jubilé, qui sera inauguré le premier dimanche de l’Avent, nous stimuler dans cette direction !

P. Louis-Marie Chauvet

Les commentaires sont fermés.