Les « Béatitudes » sont un condensé de l’Évangile.

1 novembre 2014

            Ce texte  évangélique proclamé lors de la fête de la Toussaint de ce samedi, est la charte parfaite de la vie chrétienne, d’après saint Augustin.

Sont heureux, dit Jésus, ceux qui ne sont pas satisfaits des réalités telles que nous les vivons avec leur poids de frustration,  mais sont heureux ceux qui travaillent sans relâche  à  faire venir, à faire advenir un monde nouveau, un monde de justice et de paix, un monde de pureté et de limpidité intérieure, un monde de miséricorde et de pardon.

Heureux sont-ils, ceux qui ont une âme de pauvre : totalement dépossédés d’eux-mêmes, ils vivent dans une confiance absolue en la bonté de notre Dieu. Pauvres de cœur, ils sont capables de tout recevoir de la part de Dieu : Il veut se donner lui-même et partager son propre bonheur.

Etre pauvre, c’est être dépendant vis-à-vis de Dieu.

Etre pauvre, c’est continuellement  se laisser  sauver par Dieu en Jésus-Christ.

Etre pauvre devant Dieu, c’est se reconnaître pécheur devant lui et s’abandonner comme un enfant dans les bras d’un Père d’une infinie tendresse.

Etre pauvre devant Dieu, c’est proclamer la gratuité d’une Affection éternelle en train de se déverser, de nous combler, malgré nos petites misères, pour ne faire qu’un avec Lui dans l’Amour.

Finalement, être pauvre avec Dieu, c’est ne faire qu’un avec Jésus-Christ, lui le Pauvre par excellence, totalement dépendant du Père dans la communion de l’Esprit-Saint.

Être pauvre avec Dieu,  c’est vivre sous la mouvance de l’Esprit Saint, le « radar » de notre conscience toujours tourné, sensibilisé par ce que le Seigneur nous demande au plus profond de nous-mêmes.

Alors en la fête de tous les saints, nous célébrons la réussite de  toute l’humanité parvenue en Dieu à sa pleine humanisation en étant par Dieu et en lui pleinement divinisée.

Telle est notre destinée, tel est le cadeau qui nous est promis pour l’éternité.

Toute eucharistie, en est l’avant goût, les prémices et le gage. Nous le goûtons dans la foi.

Puissent ces perspectives nous rendre « heureux », en nous gardant toujours ‘humbles de cœur’ devant Dieu.

P. Emeric

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