« Je t’ai appelé par ton nom » (Isaïe 43, 1)
« Notre beau diocèse de Pontoise est né le 9 octobre 1966. Il aura donc cinquante ans en 2016. Nous fêterons bien sûr ce jubilé et, dès cette année, nous nous y préparons.
Beaucoup ont en mémoire les grandes étapes de son histoire, en particulier l’année de communion en 1984, qui cimenta l’unité de notre jeune diocèse, mais aussi le jubilé des quarante ans en 2006, qui vit la naissance du centre spirituel diocésain. Je m’inscris dans cette histoire, nous en sommes les héritiers.
L’année dernière, je vous ai envoyé une lettre intitulée « Vous êtes tous visages d’espérance ». Suite à cette lettre, j’ai reçu un abondant courrier et j’ai rencontré un certain nombre d’entre vous dans un esprit de visitation. Aujourd’hui, je voudrais poursuivre avec vous ce que les rencontres ont permis : un dialogue fécond, confiant, joyeux et libre.
Ce message constitue pour moi une étape essentielle vers le jubilé de notre diocèse en 2016, puisqu’il voudrait reprendre notre conversation là où elle en était, afin d’aller plus loin ensemble, à l’écoute de ce que l’Esprit dit à notre Église en ce temps.
Les fruits de la lettre pastorale « Vous êtes tous visages d’espérance »
Dans nos diverses rencontres, en particulier au cours des douze réunions de doyenné, et à travers les courriers que vous m’avez envoyés, j’ai perçu un dynamisme et un souffle qui traversent vos vies personnelles et celle de nos communautés.
J’avais souhaité que les rencontres de doyenné soient à l’image de la visitation de Marie auprès de sa cousine Élisabeth. Et je peux témoigner qu’elles ont été, en effet, marquées par la joie et par l’action de grâce, joie partagée de la rencontre du Pasteur avec des baptisés de tous âges et de toutes conditions.
Dans ces rencontres fraternelles, nous avons pu vraiment nous écouter, nous ouvrir à de nouvelles perspectives, nous redire ce qui nous faisait vivre, croire et espérer.
J’ai été très impressionné par la force de certains témoignages personnels. J’ai apprécié aussi le fait que chacun puisse parler librement et j’ai remarqué que ce sont ceux qui souvent parlent peu ou pas qui ont eu à cœur de s’exprimer : un vrai bonheur !
Dans plusieurs doyennés, j’ai été heureux de voir que la démarche Diaconia 2013 avait porté du fruit par l’attention et la participation des plus fragiles et des plus pauvres d’entre nous.
J’ai remarqué que ces rencontres avaient été pour vous l’occasion de travailler ensemble, dans les différents lieux d’Église. Ces réunions sont la preuve qu’un travail commun est possible et fructueux. J’y vois un appel pour que la collaboration entre les paroisses se poursuive, mais aussi pour bénéficier des compétences des services diocésains et ne pas hésiter à les solliciter.
J’ai entendu également les difficultés et les attentes. Difficultés des forces qui diminuent, d’une relève qui n’est pas toujours assurée. Attentes de paroles fortes pouvant tracer un chemin au
milieu des nombreuses interrogations de la vie.
En particulier, il est des lieux qui requièrent plus que d’autres notre attention et nos efforts. Je pense à deux d’entre eux où sans nul doute l’Esprit nous pousse plus avant : les enfants et les jeunes, nombreux dans notre département, qui sont un trésor pour l’Église, et les familles qui constituent son socle ».
(à suivre)
Émeric DUPONT