Obtention du titre de Docteur en Théologie du Père Serge NZUZI

18 avril 2013

OLYMPUS DIGITAL CAMERAAprès  la soutenance de sa thèse, le mercredi 17 avril 2013 à l’Institut Catholique de Paris , le Père Serge NZUZI, vicaire dans notre paroisse de 2004 à  2011, a obtenu le titre  de Docteur en Théologie, mention bien, de l’Institut Catholique de Paris et de l’Université Catholique de Leuven (Belgique).

Le directeur de  thèse était  le Père Louis-Marie Chauvet, notre ancien curé, professeur à l’Institut  Catholique. Une nombreuse participation de paroissiens de St Leu était venue assister à la soutenance de sa thèse et le féliciter pour l’obtention de ce Doctorat en Théologie après un si long travail de recherche. Vous trouverez ci-après le résumé de sa thèse.

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 Résumé de la thèse de doctorat : l’onction des malades en Afrique noire : sacrement de guérison par la foi.

En prenant comme point de départ l’Afrique noire, ce travail de thèse tente de se saisir des acquis de la théologie du sacrement de l’onction des malades à partir de SC 73-75 et du rituel de Paul VI (changement de nom, élargissement de sa nature, pluralité des bénéficiaires, changement de positionnement vis-à-vis de la pénitence et du viatique, réitération) pour les prolonger dans le contexte des Églises au sud du Sahara, marquées particulièrement par une quête continuelle de guérison.

Dans une démarche contextuelle, soutenue par une double herméneutique, la thèse envisage, au travers du dépassement des ambivalences de cette théologie, la réception plénière de cette dernière dans le contexte de la quête de guérison. Elle aboutit, dans son effort de proposer les voies pour favoriser cette réception plénière, à une théologie fondamentale du sacrement des malades pensée comme un sacrement de guérison par la foi (dont la grâce atteint la chair dans sa double dimension : corporelle et spirituelle), à une théologie de la liturgie de l’onction des malades qui déploie les harmoniques liturgiques de cette notion de guérison (contenue déjà dans l’actuel rituel) ainsi qu’à une théologie pastorale qui envisage, au niveau communautaire, plus précisément au sein des communautés ecclésiales vivantes (CEV), un vivre ecclésial de la grâce de guérison à travers la prise en charge communautaire des malades.

Une telle démarche ouvre forcément, au triple niveau théologique évoqué, à une prise en compte de la quête africaine de guérison par le sacrement des malades, à une intégration de la dimension sacramentelle de la souffrance dans cette quête de guérison. Elle conduit, ensuite, au rapprochement des rites africains de guérison (traditionnels et modernes) du rituel de l’onction des malades. Elle valorise, enfin, la dimension communautaire de la guérison en soulignant, du point de vue ecclésial, la responsabilité d’une communauté locale (en tant que porteuse de guérison et lieu où s’exerce la diaconie) vis-à-vis de ses malades. C’est à travers le croisement des acquis de la quête africaine de guérison et des ouvertures de la doctrine conciliaire sur les malades que devient possible cette théologie sacramentaire, construite patiemment tout au long de la thèse, qui pourrait conduire, sur le plan aussi bien théorique que pratique, à la réception plénière de l’onction des malades dans ce continent où les chrétiens n’aspirent à rien d’autre que de vivre pleinement la vie apportée par le Christ.

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