Quoi de plus naturel que de célébrer une naissance ?

20 décembre 2014

               C’est le mystère même de la vie qu’évoque, pour nous, le nouveau-né dans sa fragilité. Dieu, qui nous connaît mieux que personne, – ne nous a-t-il pas façonné ? – sait à quel point l’évènement d’une naissance fait écho au plus profond de notre cœur Alors ? quelle audace et quel coup de génie, de se révéler à nous par le nouveau-né de Bethléem.L’histoire des religions est saturée de dieux lointains, puissants, terribles, voire sanguinaires. Mais un dieu bébé, qui aurait pu y penser ?
Qui aurait pu imaginer ce qui nous semble une telle contradiction ?

 Devant la crèche, impossible de se sentir jugé ou menacé, ce n’est pas nous qui sommes faibles et vulnérables, c’est bien plutôt l’enfant ! Voilà un Dieu qui a besoin d’être pris dans les bras bercé, nourri, lavé … Avez-vous jamais vu cela ?

Quelque chose de merveilleusement neuf advient, car si tout enfant qui vient au monde renouvelle le monde, combien plus cet enfant, par qui le monde a été créé !

La vieille histoire du péché, le très vieux péché des origines, le péché qui nous vieillit et nous entraîne vers la mort, le voilà désamorcé, comme volatilisé devant ce commencement absolu, cette nouveauté radicale.

Le Dieu bébé n’a pas besoin de nous promettre le pardon, il ne sait même pas qu’il y a quelque chose à pardonner ! Il est là, pure présence de grâce, pure présence de vie, pure présence d’amour offert.

« Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous et nous avons vu sa gloire » (Jn 1,14)

 Alléluia !

 Christelle JAVARY

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