Pélerinage paroissial

« Ils prirent aussi sa tunique, qui était sans couture, d’un seul tissu depuis le haut jusqu’en bas. » Jean 19,23 

Jeudi 1 Mai – Pélerinage Paroissial

à l’occasion de l’Ostension de la Sainte Tunique à Argenteuil.

Evangile selon saint Jean 19, 23-24

 » Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique ; c’était une tunique sans couture, tissée tout d’une pièce de haut en bas. Alors ils se dirent entre eux : « Ne la déchirons pas, désignons par le sort celui qui l’aura. » Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture : Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement. C’est bien ce que firent les soldats. »

Dans ce passage de l’Evangile, la Tunique de Jésus est qualifiée de 4 mots : elle est sans couture, tissée d’une seule pièce, à partir du haut, tirée au sort. Anne Lécu, dominicaine,nous commente ces expressions :

Cette tunique est tissée d’une seule pièce parce que le Christ est entièrement uni à son Père, et tout aussi entièrement uni à nous. Nous ne pouvons trouver notre unité, entre nous et en nous, qu’en lui. Parce que Jésus ne retient rien de sa vie, parce qu’il donne tout, voilà que la tunique sans couture s’étend sur l’humanité entière qui retrouve en lui son unité : unité de l’homme en lui-même, de l’homme avec ses semblables et avec toute la création. La tunique est la métaphore de cette unité glorieuse que le Christ nous laisse une fois que tout est accompli.
Cette tunique est sans couture. Elle ne peut en rien être abîmée, parce que l’image que Dieu a inscrite en nous est indéchirable. La tunique restaure notre ressemblance originelle avec Dieu. Elle est la peau la plus profonde de notre être, sans déchirure et sans accroc, malgré tous les malheurs du monde, intacte même si elle est recouverte de débris. Elle est la vérité de notre être rendue par le Christ.
La tunique est tissée à partir d’en haut. C’est le Père qui nous la donne. L’unité que le Christ désire pour nous prend sa source dans la relation qui l’unit au Père. Elle est don de Dieu. Cette tunique que le Fils nous laisse est le recouvrement par le Père des miséricordes de tout ce qui a voilé notre ressemblance avec le Fils.
Elle ne fait pas partie des lots attribués aux soldats. Tirée au sort, on ne sait pas à qui elle échoit, parce qu’elle échoit à chacun de nous. La tunique sans couture de Jésus vient couvrir la honte d’Adam, elle vient recouvrir toutes les Tamar, violées, tous les Noé, dénudés, tous les Job, malades. Elle vient recouvrir tous les jeunes gens qui s’enfuient nus de désespoir. Elle vient habiller Pierre et chacun de nous, afin que nous nous présentions glorieux devant notre Dieu. Elle est notre robe de noce.