Le retour des vacances est fait. Ce dimanche 18 septembre fait le pont et laisse les vacances entrer dans l'histoire, une histoire pleine d'histoires. Un nouveau parcours est déclenché par la messe solennelle présidée par le curé, le père Émeric DUPONT. La joie de ce dernier d'accueillir ses paroissiens et de lancer l'année pastorale est très remarquable. Par cette rentrée, l'aventure communautaire à la découverte ou redécouverte du Christ à travers les célébrations sacramentelles, la catéchèse renouvelée, les B'Abba, les sorties, les réunions, les séances de prière, les diverses visites, les temps de convivialité…, est lancé.
Tout rentre. La vie spirituelle prend donc son envol. L'envol est assuré car les dispositions requises sont prises: La réfection de la grande salle du centre Saint Gilles et la rénovation de mon appartement sont faits. Tout rentre et je rentre aussi en ce jour de la rentrée dans le presbytère. Et ce n'est pas fini : l'ancienne équipe d'animation de la paroisse passe la main à la nouvelle. « C'est au bout de l'ancienne corde qu'il faut tisser la nouvelle ». Et ça y est, c'est fait. Merci aux sortants, courage aux nouveaux. Avec le Christ l'aventure est toujours magnifique. Tout promet qu'on ne s'attardera pas Que dire des lectures de ce jour?
Nos chemins spontanées ne sont pas les chemins de Dieu
Le projet de Dieu et les chemins par lesquels il y aboutit sont bien déconcertants. Chacun de nous peut s'écrier: » Ah, non Seigneur, il y a quelque chose qui ne va pas! Ainsi, j'aurai lutté toute ma vie durant pour être en règle avec tous les commandements et ceux de l’Église en supplément pour me retrouver sur le même pied d'égalité que mon voisin sans miséricorde… Je ne peux pas croire que toi, le père de toute justice, tu puisses distribuer arbitrairement à chacun ce qui lui revient » Manifestement la logique du royaume n'est pas celle du monde. Elle lui est opposée. La récompense n'est pas à la mesure de nos mérites mais à celles de l'infinie libéralité de Dieu. La justice distributive ne fait pas loi. Ceci dit, je voudrais prendre les textes par un autre biais :
L'envie et la louange : On sait que l'envie (ou la jalousie) consiste à s'attrister d'un bien si nous ne le possédons pas. Cette « tristesse » peut aller jusqu'à engendrer l'homicide. Le regard devient mauvais justement parce que Dieu est bon. C'est l'histoire de Caïn en Genèse 4, qui a beaucoup de traits communs avec notre parabole. Le contraire de l'envie est la louange, qui consiste à se réjouir du bien que l'on voit en d'autres et au sommet en Dieu. La louange est un vrai sacrifice car elle nous fait détourner notre regard de nous-mêmes, finalement sur le seul bon Pasteur. Passer de la jalousie à la louange est l'itinéraire qui nous est proposé par toute la Bible : c'est la glorification du Père, une glorification qui est le fruit de la Pâque.
En somme ce qui nous concerne, c'est ce qu'il y a entre Dieu et nous. La catéchèse renouvelée et toutes les autres activités nous orientent vers cette glorification. C'est pourquoi cette catéchèse nous interpelle tous : enfants, ado, jeunes, adultes et personnes âgées. Nous avons à reconnaître en un premier temps la justice de Dieu à notre égard (l'appel de chacun) ; chemin nécessaire pour reconnaître ensuite l'amour, car porter le poids du jour avec Dieu est aussi un privilège. C'est donné : c'est aussi le maître qui a embauché les « premiers ». Encore une fois l’Évangile nous dépouille de toute prétention.
Père Damien Toviezon