Un peu de réflexion

La manière de témoigner, à l’œuvre dans la 1ère lecture de ce dimanche, nous ouvre d’intéressantes perspectives de méditation et de réflexion. On admire souvent, à juste titre sans doute, combien les premiers chrétiens étaient aptes à rendre leur témoignage ardent et communicatif, ou pour le dire rapidement à rendre le Christ présent par leur manière d’être et de dire. Lire la suite »

Très vite, les toutes premières Églises (qui étaient encore des noyaux d’Églises), alors que les apôtres étaient encore vivants, ont été confrontées à une sorte de grand écart : la Parole de Dieu ou la charité fraternelle ? Lire la suite »

Pour ce dimanche, dit du « Bon Pasteur », où l’Église prie particulièrement pour les vocations sacerdotales, la figure de l’apôtre Pierre est mise à l’honneur dans la liturgie. Les Actes des apôtres nous le présentent en orateur de feu, capable de retourner les cœurs et de dire l’essentiel en peu de mots. Lire la suite »

Au-delà de l’aspect merveilleux de cet épisode, qui semblera à beaucoup d’entre nous naïf ou mythologique, s’esquisse bien plus qu’un miracle ou un signe, quelque soit le nom qu’on lui donne. Ce jour-là la foi morte d’un petit groupe d’hommes est ressuscitée, a traversé la nuit du doute, de l’épreuve, de l’absurdité. Lire la suite »

Lorsque Jésus monte à Jérusalem, la foule l’acclame comme figure reconnue de l’Envoyé, celui qui a reçu l’onction, ou « Christ ». Cette manière d’acclamer Dieu, de manifester sa joie, peut nous sembler aujourd’hui très exubérante, comme un débordement affectif mal contenu. Lire la suite »

« Évangile », c’est un mot synonyme de « Jésus-Christ », l’idée centrale en est que le messager devient message. Jésus vit ce qu’il dit, et ce qu’il est c’est d’être cette Parole du Père qui vient dans le monde. Pour qui ? Pour nous et pour nous seuls. Lire la suite »

Jamais il n’a été plus facile de communiquer, d’un bout à l’autre de la planète, avec une rapidité accrue. Sur des réseaux sociaux d’internet, jamais il n’a été si facile de se faire, en un clic, autant d’ « amis ». Lire la suite »

« Si tu veux être parfait,

va, vends ce que tu as, donne-le aux pauvres,

tu auras alors un trésor dans le ciel.

Puis viens, et suis-moi ». (Matthieu 19, 21)

La suite logique, c'est de continuer, de laisser le Seigneur achever en nous ce qu'il a commencé. Tout pardonné est un ressuscité, il est sorti de la logique de mort qui le tenait captif. Il peut devenir témoin de ce qu'il a reçu. Une fois la guérison enclenchée, on peut dire : « mon cœur s'est ouvert pour recevoir le don du pardon ». En effet, on ne peut se donner le pardon, de même qu'on ne se donne pas soi-même la vie, on ne peut que recevoir le pardon qui est un retour à la vie. Le pardon ne nous appartient pas. Le croire ferait naître en nous un sentiment de supériorité. Le pardon n'est pas une vertu morale, c'est une vertu théologale. Cela veut dire que c'est Dieu qui nous l'inspire, c'est Dieu qui en est l'agent et c'est Dieu qui en est l'objet. C'est pour cela que lorsqu'on rentre dans une dynamique de pardon, on met sa volonté dans les premières étapes, mais une fois rendu à cette étape finale, il s'agit de devenir accueillant, réceptif à l'amour de Dieu.

Le vrai moteur pour le pardon, c'est de se savoir aimé profondément, inconditionnellement de Dieu. Si vous vous sentez aimé(e) profondément, vous allez être capable de pardonner et de demander le pardon. Quelqu'un qui ne se sent pas aimé, peut-il aimer pleinement les autres ? Si vous avez l'impression qu'on ne vous a rien pardonné dans votre vie, allez-vous être capable de pardonner à d'autres et surtout de regarder en face ces vieilles cicatrices anciennes qui handicapent votre vie spirituelle ? En même temps, il n'y a rien de plus difficile que de recevoir quelque chose d'une manière gratuite. On a toujours l'arrière-pensée qu'il y aura quelque chose à payer. Quand vous entrez dans le monde du pardon, vous entrez dans un monde d'abondance, de générosité, La générosité gratuite de Dieu. Il n'y a pas de rationalité possible là-dedans.

Et puisque je n'oublie pas, puisque le pardon est tout le contraire d'un effacement hypocrite et faux des événements qui ont eu lieu et qui m'ont marqués comme ils ont sans doute marqués d'autres gens avec moi, je me souviendrai toujours. Mais sans désespoir. Je suis plus grand que le mal accompli. Nul ne peut m'y enfermer. Je l'ai traversé avec le Dieu de la Pâque et il m'a emmené sur la rive de la vraie vie. La vraie vie c'est d'aimer avec Lui, c'est d'aimer comme Lui. Et si je tombe à nouveau, si ma vieille nature prédatrice tente encore une fois de me lier dans les ténèbres sous l'impulsion de l'Ennemi de la nature humaine, je me souviendrai de la traversée, je me souviendrai que je suis de la Lumière, que je suis né d'elle et que je dois vivre pour elle, elle est ma seule patrie, celle que j'espère consciemment ou non et pour laquelle je soupire dans les moments de mélancolie où le monde me semble trop petit, trop imparfait, trop sale. Je sais désormais qu'avec le Seigneur, tout est possible, et que le monde qui me désespère est entre nos mains à tous, comme une mission, comme un appel. « Viens », cette invitation pressante résonne comme une promesse d'éternité, « viens » et tu auras la vie.

(Cette semaine marque la fin de notre cheminement avec le jeune homme riche… pour le moment, c'est un Evangile d'une richesse – sans jeu de mots – infinie, et nous aurons l'occasion de reprendre ce compagnonnage avec lui plus tard. Le Christ ne cesse de nous emmener ailleurs. « Vous cherchez le Ressuscité ? Il n'est pas ici ! Il vous attend plus loin »)

Père Émeric DUPONT

« Si tu veux être parfait,
va, vends ce que tu as, donne-le aux pauvres,
tu auras alors un trésor dans le ciel.
Puis viens, et suis-moi ». (Matthieu 19, 21) Lire la suite »

Chers amis, nous avons commencé la semaine dernière à examiner cet appel du Christ au dépouillement pour mieux s’enrichir d’autre chose, de plus grand et de plus à même de nous combler. Le jeune homme riche de la parabole désire accéder à une vie meilleure, il fait tout ce que la bonne morale réclame. Lire la suite »